Extrait VII – Audio Cassette

INITIATIVE mAliWATCH: PREMIERE SESSION (*) DU 28 NOVEMBRE 1997 A D.C
Synthèse des Interventions — Extrait VII (dernier): Audio-cassette

(*) Session générale et session MaliWatch combinées
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– Mariétou Macalou: Si vous m’avez compris, c’est à ça que je voulais en venir [référence à la proposition de Harouna Maiga de discuter en profondeur du Projet de Statut de MaliWatch seulement après la pause-déjeuner]. On n’a plus beaucoup de temps; il ne nous reste que vingt minutes! Il faut, peut être, continuer avec le volet politique et administratif seulement. Pour l’examen du texte, il nous faudra aller paragraphe par paragraphe, ou bien alinea par alinea, pour ensuite nous mettre d’accord sur tout le contenu! Je ne pense pas qu’on ait le temps de faire ça maintenant.

– Harouna Maiga: Il y a une main levée au fond-là!

– Nafissatou Diop Sidibé: Moi, j’ai deux points d’intervention. Le premier point, c’est qu’on n’est pas obligé d’aller très vite! On peut suspendre maintenant et on reprend un peu plus tôt dans l’après-midi. Ça va permettre aux gens, pendant le repas, de regarder le texte et de revenir avec plus d’informations. Au lieu de reprendre à quatorze heures, on peut reprendre un peu plus tôt; ça, c’est ma première proposition!

Ma deuxième proposition, c’est par rapport à la partie politique de MaliWatch! J’ai plusieurs soucis. Mon premier souci, c’est. . .

– Mariétou Macalou: Ecoutez, s’il vous plait!. . . S’il vous plait!

– Nafissatou Diop Sidibé: . . . Comment se positionne MaliWatch par rapport à tout ce qui se passe déjà au Mali, aux autres institutions, aux Maliens de l’extérieur, etc? Est-ce que nous sommes un groupe en plus? Comment allons-nous –et n’oublions pas que MaliWatch, ce ne sont pas les Maliens de l’Amérique du Nord seulement, mais les Maliens du monde entier!– nous organiser pour pouvoir intervenir au Mali? Comment on s’organise par rapport aux autres organisations; le CERDES, l’Observatoire des Droits de l’Homme, tous les autres trucs qui se passent autour?

Mon deuxième souci. . . Etant donné que ce sera la première fois que les Maliens de l’extérieur s’organisent pour essayer de faire quelque chose [de ce genre], il est mieux qu’on fasse quelque chose qui porte; qui frappe! Il ne faut pas qu’on essaie d’embrasser tout; “Qui trop embrasse, mal étreint!” Il ne faut pas qu’on essaie de faire trop en même temps, et finalement, rien ne marche! Essayons de nous concentrer sur quelque chose qui peut marcher, et si ça, ça marche, on s’étend! Mais, pas le contraire! Là, on veut faire un peu trop de choses et rien ne va marcher finalement! Est-ce qu’il ne faut pas se concentrer [sur un sujet] et faire quelque chose de bon et après, en s’étendant, on peut parler de politique? Car, d’après ce que je lis sur le e-mail, on a vraiment des points de vue très differents!

Etant à l’étranger, on est très sensible à tout ce qui se passe au pays. Dès-qu’on à une information, on essaie de l’interpréter et, souvent, l’interprétation qu’on en a, quand on parle avec les gens qui sont au Mali même, elle est tout a fait différente! (Une sirène de police couvre la voix de Nafissatou). . . on s’échauffe et on s’énerve sur internet et, comme par exemple avec la dernière discussion, c’est tout juste si je n’allais pas prendre l’avion pour aller voir ce qui se passe! n’a kEEra ‘min ye, a ka kEE n’nyEna yennin nO! (Rires) Des choses comme ça! Donc, je ne sais pas si on peut. . . Il faut bien qu’on réfléchisse à cette proposition! On a tout le temps, ce n’est qu’une création! On a le temps de faire beaucoup de choses! Merci!

– Maritou Macalou: OK, je pense que ces aspects-là vont être discutés au niveau des missions et des objectifs de MaliWatch! Et si ce n’est pas dans le Projet de texte, on va le mettre!

– Nafissatou Diop Sidibé: Ce sont des soucis que j’émets; parcequ’on va bientôt aller en pause et tout le monde ne sera pas dans toutes les commissions! Donc, il faut qu’on en parle!

– Mariétou Macalou: OK, on a bien note ce que vous avez dit et on ne manquera pas d’en discuter quand on va revenir! Bon, peut être qu’il faut suspendre la séance ici et revenir un peu plus tôt? Je ne pense pas que ce serait une bonne idée de discuter partiellement du texte, de faire la pause, puis de revenir à des exposés et au reste du texte.

– (Plusieurs participants parlent en même temps — Un participant propose de revenir à treize heures et quarante-cinq minutes — Iba N’Diaye dit que certains ne seraient pas de retour de la prière alors — Bakary Sylla annonce que Madame Bocha Maiga n’est pas encore venue avec le repas — Des participants suggèrent que l’on continue avec le débat général)

– Mariétou Macalou: Vous pensez qu’on peut commencer avec le texte?

– (Plusieurs participants parlent en même temps — Bassary Touré démande la parole; la Présidente la lui accorde)

– Bassary Touré: Je propose que Iba fasse la synthèse sur tous les points-clés et qu’on avance un peu dans la réflexion avant de commencer avec le texte.

– Mariétou Macalou: Le problème qu’on a, Bassary, c’est de commencer à discuter le texte et de ne pas avoir le temps de clarifier les points qui sont dans le Préambule et les premiers articles!

– Bassary Touré: Mais, au moins, qu’il fasse la synthèse des points-clés et ça va même aider les gens dans la lecture du texte!

– (La Présidente démande à Iba N’Diaye de passer au devant)

– Iba N’Diaye: Bon, ce que je vais essayer de faire, c’est de prendre du texte ce qui colle au volet politique et administratif et élaborer un peu là-dessus. Ça, ça va vous donner des éléments de réflexion supple- mentaires pour la pause-déjeuner. Quand on revient, on peut alors aller dans les détails! Alors, il y a dans le texte. . .

– Nafissatou Diop Sidibé: Motion!

– Iba N’Diaye: Oui!

– Nafissatou Diop Sidibé: Madame la Présidente, s’il doit nous faire une synthèse des points-clés, il vaut mieux que ce soit sur tout! Parceque quand on va revenir, on ne parlera pas que du volet politique et administratif, mais aussi du volet social. Si on fait la synthèse, c’est tout, ou bien, on ne fait rien!

– Bakary Sylla: Bon, peut être qu’il faut présenter les points et discuter jusqu’à l’arrivée de Madame Maiga! Parceque même si on prend le break maintenant, ce serait inéfficace; le repas n’est pas là!

– Moussa Sow: Moi, je pense qu’il faut constituer déjà les groupes qui vont travailler en commissions. Comme ça, pendant le break, ils peuvent même commencer à se consulter, prévoir qui sera le porte-parole devant le grand groupe à la fin, etc.

– Bassary Touré: Ca n’empêche pas que Iba fasse une synthèse et, avant ça, les trois chargés du volet social peuvent rapidement mentionner les points essentiels de ce qu’ils ont préparé, peut être? Sur cette base, tout le monde a une idée générale et ça nous fait avancer!

– (Plusieurs participants parlent en même temps — Incompréhensible)

– Aissata Sow Thiam: Est-ce qu’on peut lire à haute voix?

– (Plusieurs participants parlent en même temps — Penda Touré dit qu’il vaut mieux ne pas commencer avec le texte — Mariétou Macalou suggère qu’une des personnes chargées de couvrir le volet social commence son exposé; Mamadou Lamine Doumbia approuve: “C’est ça la meilleure formule!”)

– Iba N’Diaye: Voici ce que je propose! Je vais prendre dix minutes — puisque j’ai eu à faire une première synthèse des différents points de vue afin de rédiger le Projet de Statut — pour exposer comment on concoit MaliWatch présentement. Tout l’ensemble! Et vous laisser partir avec ça! A la reprise, on va alors mixer tous les aspects –que ce soit politique ou économique!– pendant les quinze ou vingt premières minutes; puis, on laisse les gens qui ont préparé le volet économique et social souligner les points qui leur paraissent les plus fondamentaux; et on passe en atelier pour attaquer concrètement les différents projets qu’on veut faire! Ça, c’est bon?

– (Plusieurs participants répondent par l’affirmative)

– Abdoulaye Doucouré: Est-ce qu’on va lire le texte à un moment ou à un autre?

– Iba N’Diaye: Oui, c’est ce que je compte faire; mais de manière superficielle! C’est à dire que je n’irai pas point par point; cela va venir dans la session de l’après-midi. Je vais me référer au texte maintenant; mais, dans ce premier temps, disons que je vais être dicta- torial! (Rires) Je ne vous autorise pas à commenter, à poser des questions; rien de tout ça! Je vous abreuve de ce qui a été proposé et vous partez avec! (Rires) Maintenant, au retour, on discute! C’est bon?

– (Plusieurs participants répondent par l’affirmative)

– Curtis Reed: Iba, j’ai des questions que j’aimerais que vous adressiez dans cet exposé que vous allez faire. Quels sont les produits de MaliWatch? Parceque, moi, je réfléchis en homme d’affaires! Ces produits sont destinés à qui? Comment vous comptez délivrer vos produits? Ça coutera combien pour fabriquer vos produits? A combien vous allez vendre vos produits au niveau de votre clientèle? D’accord? Si vous répondez à ces questions-là, moi, je serais content! (Rires)

– Mariétou Macalou: Moi, je pense que les réponses à ces questions-là ressortiront mieux dans les discussions de cet après-midi! Iba doit surtout faire un survol ici; nous n’avons pas beaucoup de temps!

– Curtis Reed: Oui, mais il va présenter MaliWatch, n’est-ce pas? Donc, il peut aborder ces questions-là en même temps, si j’ai compris ce que le Président a dit! [référence à Bassary Touré, qui est Président de l’Association des Maliens de Washington]

– (Plusieurs participants parlent en même temps)

– Sibiry Traoré: J’ai une proposition à faire! Je pense que, par rapport aux produits et à la manière dont on les délivrera à la clientèle, il faut laisser ça jusqu’au moment où on va présenter les projets spécifiques. Que ça n’intervienne pas dans l’exposé synthétique comme tel! On pourrait faire l’exposé du document dans un premier temps, puis. . .

– Abdoulaye Doucouré: Oui, c’est pour ça que je démandais. . .

– Curtis Reed: Si vous ne pouvez pas donner des détails très concis,
qu’on peut mettre sur une carte de visite, c’est trop!

– Iba N’Diaye: Bon, je vais naviguer entre les différents points de vue, pour essayer de contenter tout le monde! . . . OK, on me démande de passer au milieu; je vais le faire rapidement! . . . Tantie, s’il te plait, il faut me donner un temps et me faire signe quand il me restera deux minutes! [référence à la Présidente de Séance]

Bon, voila! La situation de base, c’est trés simple! Nous sommes des Maliens; nous sommes des citoyens; et nous avons deux choses en commun. Nous sommes des intellectuels et nous avons vécu à l’extérieur. Ce sont là deux gros avantages que les gens sur Malinet ont!

Dans le passé, tous, nous avons certainement essayé d’aider le pays; à travers nos familles, au moins! Alors, crise ou pas crise, tout ce qui se passe au Mali nous concerne et concerne nos amis qui ont vécu au Mali, ou qui connaissent le Mali, plus ou moins, grâce à nous! Il y a eu aussi des tentatives, par nous Maliens et nos amis, à travers le monde entier, de faire quelque chose de bien au pays! Maintenant, ici, nous voulons ébaucher une structure qui va permettre aux gens d’avoir un code de référence. Individuellement, nous avons à faire face à trop de problèmes pour contribuer valablement, en étant à l’extérieur; mais, si nous nous mettons ensemble –au point de vue idées, au point de vue ressources– nous pouvons faire des réalisations assez importantes! Alors, il s’agit de procurer aux Maliens de l’extérieur un véhicule; pour que quand les gens disent “je veux aider mon pays!”, il y ait un point de repère bien établi quelque part! Donc, voila le concept de base! Et pour répondre à la question de la clientèle, les tout premiers clients de MaliWatch, pour le moment, ce sont les Maliens de l’extérieur branchés sur Malinet!

En effet, parmi ces Maliens sur mAlinet, il y en a qui sont beaucoup plus concernés par le processus politique en cours que d’autres. Ils veulent se faire entendre; ils veulent participer en tant que citoyens qui aiment leur pays; mais, en dehors des divisions classiques qui existent entre les partis politiques! Alors, on a pensé à faire un network pour que ces gens-là canalisent leurs efforts vers quelque chose de constructif au pays et chaque fois que besoin est!

On avait fait l’expérience d’une première pétition quand il y a eu une tentative de coup d’Etat; on a fait l’expérience d’une deuxième pétition, quand le processus des élections a connu des problèmes. On s’est dit, bon, au lieu de faire du sporadique ou de réagir par coup, pourquoi ne pas structurer quelque chose de permanent et faire profiter de ce que nous avons vu dans les autres pays; en disant “Attention, voila comment les autres arrivent à mieux faire!” ou bien “Il y a une autre approche!”

Donc, il s’agit de mettre nos têtes en commun et de définir les modalités de création et de fonctionnement de cette structure, de ce moyen de contribution, pour les Maliens de l’extérieur! Nous sommes, ou nous avons vécu, dans des pays qui ont gagné la bataille pour le respect du jeu démocratique, dans une très large mésure en tout cas! Comment pouvons- -nous nous organiser, quelle structure permanente nous pouvons créer, pour que nous nous investissions de façon constructive, sans faire le jeu de qui que ce soit ou sans être partisan? C’est ce que MaliWatch essaie de représenter et c’est à ça qu’il faut réfléchir pour le reste de notre session, ou quand vous lirez le texte!

Deuxième point! En dehors de cet aspect de contribution “politique” –entre guillemets– et déjà au quotidien, nous sommes des concentrés de compétences, d’expériences accumulées dans les meilleures institutions, dans les grandes universités du monde, dans tous les secteurs de tous les pays, y compris ceux qui sont à la pointe de l’économie mondiale! Et il y a deux choses que nous savons tous! Un, nous savons que notre pays est pauvre, sur ce plan-là! Deux, la grande majorité des Maliens de l’exté- rieur, même sur Malinet, n’est pas des “politiques” –entre guillemets– en tant que tels! Mais, il est clair que nous voulons le bien de notre pays et, je suis sûr, nous sommes prêts à aider dans toute la mésure du possible!

Alors, avec notre chapeau de Maliens de l’extérieur, avec notre chapeau d’intellectuels, nous avons une certaine vision des choses du dévelop- pement économique et social que nos parents et compatriotes, au pays, n’ont pas! Pourquoi, donc, ne pas contribuer notre petit plus encore sous cet angle-là? Il y a une certaine attitude que nous avons vue, un certain esprit que voyons d’autres sociétés manifester quand il s’agit de vaincre la pauvrété; quand il s’agit de créer des emplois; quand il s’agit des rapports de citoyens à Etat ou avec l’administration publique. MaliWatch voudrait amener tout le monde à transposer ça localement, chaque fois que c’est positif au Mali!

Pour les coûts et pour répondre à cette question de produits, je ne sais pas exactement quelles compétences seront intéressées à travailler avec nous; combien de Maliens de l’extérieur, sur Malinet ou en dehors de Malinet, pensent qu’il est temps de contribuer au développement socio- -économique du Mali selon la formule MaliWatch? Mais nous, nous insistons sur deux principes. Le premier, il ne s’agit pas pour nous de faire de gros projets, en tout cas pour le moment! Nous voulons coller au terrain et agir localement; mais, le plus fréquemment possible. Parcequ’il faut en finir avec la pauvreté extrême dans nos communautés!

Le deuxième, c’est que nous croyons au concept de “pépinière de projets”! A MaliWatch, toutes les compétences sont les bienvenues, tant qu’elles veulent apporter un petit plus quelque part au Mali! Il faut faire la différence; il faut améliorer la situation un peu plus! Par exemple, les médecins, s’ils le veulent bien, peuvent faire un Club MaliWatch et s’investir dans un petit projet de santé, ou anti-palu comme on a dit, dans une localité ou une autre au pays! Les ingénieurs peuvent faire un groupe et construire un pont quelque part! Monsieur Traoré a parlé de computers; certains parmi nous sont intéressés à l’éducation ou à la technologie; ils peuvent s’y mettre! On a un début avec le Fonds donniya et, du côté des arts, il y a le mandenka Théatre. Peut être que nous, à MaliWatch, nous pouvons diriger des Maliens intéressés dans ces directions, s’ils nous contactent! On met les ressources et les capacités en commun et on travaille ensemble! Donc, il y a plusieurs choses!

Néanmoins, et c’est un point important du pourquoi on est là aujourd’hui, nous devons nous mettre d’accord sur certaines priorités. Par où allons nous commencer? C’est à ça aussi qu’il faut réfléchir et, eventuellement, dans l’après-midi, on trouvera une réponse à cette question! Nous, dans le texte, nous proposons des idées, des approches; mais est-ce que c’est bon, est-ce que ce n’est pas bon, qu’est-ce qu’il faut alors asseoir; c’est pour cette raison-là que nous sommes ici présents!

Maintenant, pour en revenir au volet spécifique sur le civisme et sur l’Etat de droit, la plupart des problèmes semble liée au fait que la majorité des Maliens –qui n’est pas lettrée en Francais, malheureusement– ne connait pas quels sont ses droits et quels sont ses devoirs; du simple fait qu’elle ne maitrise pas le Francais, notre langue officielle!
La Constitution, les textes de lois, les textes administratifs, c’est comme du néant; parceque les gens ne savent pas ce qui est dedans! Nous mêmes, qui pourtant savons lire, comprendre et utiliser le Francais, nous sommes très déficients encore, comme ça a été dit plus tôt!

Alors, je crois qu’il est plus que temps de s’y mettre; de commencer à s’investir au pays ensuite! Nous pouvons aider à résoudre partiellement ce probème –et tout le déficit d’éducation et de communication entre Etat et citoyens qui en résulte– parce-que nous avons eu la chance d’aller à l’école formelle, au Mali et ailleurs! Nous avons donc un rôle important à jouer à ce niveau; en tant qu’intellectuels; en tant que citoyens et bénévoles conscients du problème! C’est aussi ça que vise MaliWatch!

Selon la formule que nous allons adopter pour MaliWatch donc –association, fondation ou autre, je ne sais pas– et selon les ressources que nous allons employer –cotisations, quêtes, frais de prestations de services, etc.– nous irons dans une direction ou dans une autre avec nos premiers projets locaux! Ça aussi, ça reste sujet à débattre et à décider! Mais, il faut que ce soit quelque chose de fonctionnel, de pratique, qui serve de point de référence aux Maliens de l’extérieur! Que si les gens se disent “je veux donner de mon temps, un ou mille dollars, de ceci ou de cela, pour aider au Mali”, qu’ils puissent avoir MaliWatch en référence et que ce soit un point de chute valable! Il faut un outil au-delà des couleurs et des partis; il faut aussi élargir la base de connaissance des règles et des lois pour que, de l’extérieur comme de l’intérieur, les Maliens puissent croire au système de démocratie pluraliste, de gestion claire, qu’ils ont mis en place ou qu’ils essaient de mettre en place!

MaliWatch prévoit de s’organiser en Clubs, en Céllules, en Coordinations, etc, et d’avoir une Coordination Générale qui va répercuter l es informations! Le jeu consiste alors à récueillir des informations sur tout ce que les Maliens de l’extérieur font ou feront comme projets et d’en informer le maximum de gens à travers le monde; Maliens et amis du Mali! Ça, ça va faciliter la mobilisation des ressources et, avec le temps, on asseoit des mécanismes par continents et par spécialistes, peut être?

Mais, la Coordination Générale n’aura surtout pas à décider ce qui doit être fait, où et quand! Ça, ce sera l’affaire de chaque Club à la base ou de chaque Cellule, etc. Les ressources et le pouvoir de décision doivent être le plus prêt possible des gens mêmes! La Coordination Générale va faciliter seulement les mises en contacts, le dispatching de l’information. Qui peut trouver qui, pour aider avec tel ou tel problème au pays? Quelles sont les priorités qu’il faut attaquer sur la base de l’action durable? Qui, parmi nous, peut procurer de l’expertise; c’est de ça qu’il s’agit! Alors, elle [la Coordination Générale] bombardera continuellement à travers le système d’information qu’on va mettre en place –le net et le newsletter, notamment– tout ce qui se passe au niveau. . .
[Fin de la cassette].

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Pour la Coordination Générale, Iba N’Diaye.
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P.S: J’ai essayé, du mieux que je pouvais, de rendre fidèlement les propos tenus, et aussi l’atmosphère dans la salle, au cours de notre première session à DC. Je prie toutes les personnes à qui je ne rends pas justice dans mes extraits, d’une manière ou d’une autre, de bien vouloir m’excuser. Je ne cherche ainsi qu’a témoigner un peu de notre petite histoire de Malineters, et de MaliWatchers dans ce cas spécifique, tout en donnant à nos parents et amis qui préparent les rencontres en Europe et au Mali quelques éléments concrets d’appréciation. Nous mêmes avions besoin, peut être, d’une récapitulation partielle pour mieux définir nos projets à venir. En tout cas, grand merci à tous pour la volonté de bien faire et d’arriver à quelque chose de positif ensemble!

Pour la réussite en 1998 et après, Inch’Allah!

kuma ka gElEn, wa a laseebaga jAlAki ma ngon! hakEEto bE nIn kAn, ibA.
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